Le gouvernement libanais doit faire face à une forte contestation qui ne fait que s’aggraver depuis 4 semaines. Les manifestants libanais jugent la classe dirigeante incompétente et corrompue. Avec des craintes d’une crise financière, ils ne s’en prennent seulement à la classe politique. Le système bancaire est lui aussi mis en cause, accusé de négligences favorisant la corruption.
Les deux premières semaines du mouvement de protestation, les banques étaient restées fermées pendant cette crise financière. Elles ont ouvert à nouveau le 1er novembre avec des restrictions sur les retraits et les conversions vers le dollar.
Riad Salamé, le gouverneur de la Banque centrale libanaise (BDL) cherche à rassurer la population. Il a ainsi annoncé une série de mesures ce lundi pour apaiser les craintes. Selon lui, les dépôts des clients ne sont pas menacés et la Banque centrale dispose des outils nécessaires pour garantir la stabilité monétaire : « Dans ces circonstances exceptionnelles, notre principal objectif est de préserver la stabilité de la livre libanaise (…) et de protéger les dépôts » bancaires. « Il n’y aura aucune coupe dans les dépôts (…) ni de contrôle de capitaux ».
Face aux restrictions bancaires, le marché noir a bondi au Liban, 3 milliards de dollars ont été thésaurisés par les Libanais à leur domicile depuis septembre selon monsieur Salamé.
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