Les français pourront dès mercredi 9 octobre donner leur avis sur les conditions de mise en place du futur revenu universel d’activité (RUA). Il s’agit d’une « consultation citoyenne ». Tous les français pourront ainsi donner leur avis via le site internet consultation-rua.gouv.fr. jusqu’au 20 novembre.
Pourquoi cette « consultation citoyenne » ?
Christelle Dubos, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé, chargée du dossier, explique : « On ne fait pas de réforme sur 37 milliards d’aides sociales et qui touche potentiellement 15 millions de personnes sans demander leur avis aux Français ». Mais le délégué interministériel chargé de la lutte contre la pauvreté, Olivier Noblecourt, précise : « c’est l’exécutif qui décidera, mais on veut convaincre que l’avis des citoyens sera pris en compte ». Les avis et propositions des français seront donc pris en compte mais c’est le gouvernement qui aura le dernier mot.
Qui sera concerné par le revenu universel d’activité (RUA) ?
Cela fait partie du plan d’action anti-pauvreté voulu par le président de la République, Emmanuel Macron. Il devrait donc concerner 9 millions de français modestes. Le RUA englobera donc les actuels RSA (1,88 million de bénéficiaires), la prime d’activité (4,1 millions de foyers) et les allocations logement (6 millions de foyers). Y seraient intégrés également le minimum vieillesse et l’allocation aux adultes handicapés (AAH), voire d’autres prestations.
A quoi ressemble cette concertation ?
A chaque proposition, le participant pourra choisir entre « d’accord », « mitigé » ou « pas d’accord ». Il pourra, s’il le souhaite, ajouter des arguments ou propositions.
Par ailleurs, il y aura six « ateliers » de 80 à 100 participants. Ils seront organisés d’ici début décembre à Bordeaux, Roubaix, Saint-Etienne, Besançon, Chartres et Avignon. Les participants seront en partie des bénéficiaires de minima sociaux.
Début 2020, un « jury citoyen » de 15 personnes donnera un avis après deux week-ends de travail.
